Méditer pour se soigner

La méditation soigne, apaise, ouvre l’esprit et le chemin vers la sérénité. C’est une magnifique découverte.

Méditer, ce n’est pas faire le vide en nous, bien au contraire. C’est pratiquer l’observation, la conscience. C’est regarder avec attention, se concentrer sur ce qui se passe en nous-même. Se contempler d’un œil bienveillant, mais objectif. Lorsque nous sommes anxieux, stressés, déprimés, il se passe beaucoup (trop) de choses dans notre corps et notre esprit. Le fait de s’observer sans juger, sans prendre part à ce qui se passe dans notre intérieur va enfin calmer le jeu.

Dissoudre doucement la tempête

On ne se rend pas toujours compte du chaos de notre esprit, de toutes ces pensées négatives qui tournent en boucle et nous emprisonnent. Elles créent un monde virtuel et nous fusionnons inconsciemment avec elles. La méditation sert à casser ce lien stérile, à s’arrêter dans la tourmente plutôt que de se perdre dans une tempête de pensées.

On fait une pause, on reprend contact avec son propre corps et celui-ci s’apaisera de lui-même. On observe les pensées négatives, positives, les émotions, les sons autour de nous, les sensations physiques, notre respiration. Sans juger, sans contrôler. On laisse aller et venir, en donnant ainsi à notre esprit un repos bien mérité.

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Quelques grands principes de la méditation

La méditation repose sur beaucoup de valeurs, de principes, de façon de vivre. Il en existe énormément, mais voici mes préférés. J’aborderai les autres dans une chronique de Méditer jour après jour. Ceux-ci sont à mon sens très importants lorsque l’on souhaite se sortir de la spirale de l’anxiété. J’espère qu’ils vous parleront autant qu’à moi.

La respiration et comment bien méditer

Asseyez-vous, le dos droit, la tête légèrement relevée, les pieds bien à plat sur le sol. Fermez les yeux, et respirez.

Respirer est la chose la plus importante de notre vie, et pourtant nous n’y faisons jamais attention. S’arrêter de courir pour respirer calmer, c’est s’écouter vivre. C’est la base de la méditation. Inutile de faire des exercices de respiration pour cela. Juste, respirez. Écoutez ce souffle de vie en vous, comme il est naturel et automatique. Ensuite, accueillez en vous tout ce qui vous entoure et tout ce qui vous compose. Ressentez les sensations dans votre corps, ressentez le contact de vos pieds contre le sol, de vos mains contre vos cuisses, de votre dos contre le dossier de la chaise. Si vous avez mal quelque part, ressentez cette douleur, imaginez-la. Ne jugez pas, observez.

Accueillez les sons, tout ce qui s’ébruite autour de vous. Le bruit des voitures, des gens qui parlent dans la rue, une musique douce, le son du vent dehors ou de la pluie, ou même l’absence de son. Tout est observable. Que le sons soient agréables ou désagréables, peu importe, ne les jugez pas, observez-les, accueillez-les en vous. Ils sont là, ils changeront et partiront, comme des nuages dans le ciel.

Concentrez-vous sur votre corps, votre respiration, les sons. Si des pensées viennent, et elles viendront au bout d’un moment, ce n’est pas grave, c’est normal. Revenez à la méditation, tranquillement. Vivez l’instant présent. En ce moment, vous êtes en sécurité, concentré sur vous-même et sur le monde qui vous entoure. Imaginez que vous respirez l’énergie de la vie, et expirez les sentiments négatifs. Sentez vos pieds bien ancrés dans le sol, en sécurité, en lien avec la terre. Vous méditez, et c’est le plus important.

Se détacher de ses pensées

Nous sommes des machines à penser. Nous pensons tout le temps, sans arrêt, que cela nous fasse du mal ou du bien. Et rien ne pourra changer cela. Pire, une pensée peut parfois nous obnubiler jusqu’à l’obsession. On aura souvent le réflexe de vouloir occuper son esprit à autre chose, pour chasser les pensées, se battre contre elles. Mais malheureusement, elles reviendront avec encore plus de force et feront toujours plus de dégâts. Lorsque nous les observons par contre, lorsqu’on se dit « à quoi je pense, là ? », une sorte de vide se fait en nous, comme si les pensées disparaissaient. Christophe André dit « c’est parce que nous avons trop le nez dedans : nous sommes tellement dans nos pensées, nous sommes tellement NOS pensées qu’on les prend pour la réalité ».

Mais les pensées ne disent pas la vérité, elles vont et viennent selon ce qu’on a vécu et expérimenté, elles ne sont pas une guide et disent souvent n’importe quoi lorsque nous sommes dans un état émotionnel négatif. Plus nous en aurons peur, plus elles reviendront. Il faut accepter qu’elles soient là, sans s’alarmer, juste les laisser passer, comme des nuages dans le ciel. Les nuages ne sont jamais fixes et permanents, ils ont des formes et des consistances différentes. Les pensées sont exactement pareilles. Fermez-les yeux et observez vos pensées un instant, laissez-les se balader, ne vous y accrochez pas, ne vous laissez pas envahir par la tempête et derrière le nuage de pensées, il y a vous, le soleil, pur et intact, lumineux.

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Lâcher prise et accepter

Ah le fameux lâcher prise… Un véritable obstacle pour nous, anxieux, qui aimerions bien aller mieux le plus vite possible, reprendre une vie normale. Car ça demande de la patience, beaucoup de patience. Lâcher-pris ne signifie pas abandonner et baisser les bras. Cela signifie avant tout d’accepter. Accepter le fait de ne pas être bien, et ne pas s’en formaliser. Dur n’est-ce pas ? Il faut accepter son état et comprendre qu’il va passer. Imaginez-vous sur un bateau en pleine tempête, sauf que vous savez qu’il ne vous arrivera rien. Laissez-vous flotter par ces vagues insupportables d’anxiété, mais gardez le cap, car vous savez que si affreuses soient-elles, ces vagues ne sont pas dangereuses et finiront bien par se calmer. Ne posez plus de questions. Ne laissez plus les « Et si ? » vous envahir. Laissez-vous juste dériver, en attendant. Vous ne pourrez pas lutter contre la tempête, qui le peut ? Alors autant s’armer de patience et tenir bon, juste en attendant le beau temps. Car le beau temps revient toujours, et il n’y a aucun « Et si ? » contre ce fait implacable.

Fermez les yeux et imaginez-vous flotter, en sûreté, sur ces grandes vagues. Anxiété, dépression, peurs, vous-êtes dessus, mais ne vous n’êtes pas submergés dedans. C’est désagréable, mais rien ne sert de lutter. Les vagues ont l’air menaçantes, terrifiantes, mais vous ne pouvez couler. Impossible. Laissez-votre regard s’accrocher à l’horizon, qui lui promet des jours meilleurs, paisibles. Lâcher prise, c’est garder la foi, le courage, sans jamais se laisser abattre, sans jamais abandonner.

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L’impermanence de toute chose

Rien n’est éternel. Tout est temporaire. Vous, moi, le temps, la vie, le monde, et même les états négatifs. Tout change, tout est un cycle. Gardez bien ça en tête, ce sera votre mantra principal. Tout ce qui négatif et tout ce qui est positif change. C’est le principe même de la vie. La pluie cesse et le beau temps revient. Et la pluie tombe à nouveau. Inutile de s’accrocher aux sentiments négatifs, inutile d’en avoir peur, ils partiront d’eux-mêmes. Avec plus ou moins de souffrance selon la vie et selon votre volonté, mais rien ne dure en ce monde.

Méditez sur l’impermanence de tout chose. Imaginez vos pensées s’accrocher et se détacher, pensez à la vie, à la mort, à la jeunesse et à la vieillesse, imaginez une fleur éclore et se faner, le soleil se lever et se coucher. Tout est mouvement, rien n’est permanent.

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En savoir plus

Je vous conseille deux très beaux livres concernant la méditation de pleine conscience. Ils m’ont beaucoup aidée à apprendre et à pratiquer, à vivre plus sereinement et surtout à voir le bout du tunnel. Si vous vous intéressez à la méditation, n’hésitez pas à les lire, ils vous feront le plus grand bien. Le livre de Christophe André contient notamment un CD très pratique de méditation guidée, je vous le conseille vivement pour vous entraîner !

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10 réflexions sur “Méditer pour se soigner

  1. Bonjour ! Merci pour cet article. Evidemment, comme tout le monde, j’ai beaucoup entendu parler de la médiation… et comme beaucoup, je ne la pratique pas, ou bien très très peu !
    Ce que je fais, c’est prendre seulement 2-3 minutes pour me poser, lorsque je me sens perturbé, que quelque chose me travaille, un peu comme le petit pois sous le matelas… j’observe sans jugement mes pensées, je me connecte à mes émotions et ressentis sans tenter de les maîtriser… C’est efficace !

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    1. Pas besoin de beaucoup de temps, ce qu’il faut c’est le faire régulièrement ! Toujours s’octroyer un petit peu de temps dans la journée pour se pose tranquillement et faire le point. Il ne faut rien attendre de la méditation, ni s’imaginer qu’il y a des règles à suivre (à part une pratique régulière). L’important c’est de souffler et lâcher les tensions :) Merci beaucoup !

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    2. oui, c’est super ce que vous faites, vous méditez tout simplement, vous ne laissez plus pendant un instant vos pensées vous dominer, la méditation devient de plus en plus efficace si on « muscle » le cerveau en méditant et méditant encore.

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